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Vivre avec ses émotions lorsqu’on a une attention dans les chaussettes


Les troubles attentionnels, souvent associés au TDA(H), se manifestent au quotidien par des difficultés à maintenir la concentration, à organiser ses pensées ou à inhiber des réponses impulsives. Plusieurs études ont souligné que ces manifestations ne se limitent pas à l’attention, mais englobent aussi des difficultés à réguler efficacement les émotions. Les personnes vivant avec ce type de trouble décrivent souvent une sensibilité accrue au stress, une plus grande propension à la frustration et une difficulté à revenir à un état émotionnel stable après un événement perturbateur.


Le lien entre attention et émotion


Les réseaux neuronaux impliqués dans l’attention (notamment le cortex préfrontal) jouent également un rôle central dans la régulation émotionnelle. Un déficit attentionnel perturbe la capacité à traiter les informations importantes, ce qui diminue aussi la capacité à prendre du recul face aux émotions et à trouver des stratégies d’apaisement efficaces. En pratique, cela se traduit par une réactivité émotionnelle amplifiée et une tendance à l’impulsivité, qui compliquent aussi l'intégration sociale et le fonctionnement en milieu scolaire ou professionnel. Gérer avec difficulté émotionnelle s’accompagne souvent d’une douleur psychique importante envahissant divers des aspects de la vie quotidienne mais également des processus de récupération, voire de sommeil.

 

Neurofeedback : une approche innovante et bénéfices


Le neurofeedback propose une approche non invasive qui vise à modifier en temps réel l’activité cérébrale grâce à un système de rétroaction basé sur l’électroencéphalogramme (EEG). Après un processus d’évaluation qui permet de comprendre le fonctionnement cérébral d’une personne, il devient possible de proposer protocoles d’entrainement personnalisés permettent de cibler spécifiquement les réseaux attentionnels et les systèmes de régulation émotionnelle, en favorisant par exemple une meilleure synchronisation entre le cortex frontal et les régions profondes du cerveau impliquées dans la gestion du stress.


Effets observés dans la vie quotidienne


De nombreux utilisateurs de neurofeedback rapportent :

  • Une amélioration de la capacité à rester concentré dans les tâches scolaires, professionnelles ou domestiques.

  • Une plus grande résilience face au stress et une meilleure gestion des émotions fortes.   

  •  Une réduction des comportements impulsifs et une sensation accrue de contrôle sur les réactions émotionnelles, ce qui améliore les relations sociales et familiales.


Le neurofeedback s’inscrit ainsi comme un complément précieux aux approches classiques (psychothérapie, interventions éducatives, pharmacologie), en apportant des outils concrets pour renforcer l’autonomie, le bien-être et l’intégration sociale des personnes concernées. Il permet également de rendre le cerveau disponible au changements en agissant sur la neuroplasticité.


Ce lien étroit entre attention, régulation émotionnelle et neurofeedback ouvre la voie à des interventions personnalisées qui répondent aux besoins réels des personnes vivant avec des difficultés attentionnelles, leur permettant de retrouver confiance, calme et efficacité dans leu

 
 
 

En 2022, nous avions rédigé un blog concernant les conséquences du COVID long sur la population et posant la question du neurofeedback EEGq comme possibilité de prise en charge thérapeutique. Si des premiers résultats étaient prometteurs, il était évidemment nécessaire de mener encore des recherches et de prendre du recul.


Qu’en est il trois ans après ?

Près de trois ans après la pandémie, le COVID Long continue d'affecter des milliers de personnes en Suisse et dans le monde. Les dernières données de l'Assurance invalidité (AI) révèlent que 2 900 patients ont déposé une demande entre 2021 et 2023 pour des symptômes persistants, avec un taux d'octroi de rentes atteignant 12 %.

Cependant, ces données sous-estiment probablement la réalité, car de nombreux patients ne remplissent pas les critères stricts de l'AI ou renoncent aux démarches administratives. Une étude menée au sein des HUG suggère qu'environ 40 % des personnes infectées développent des symptômes prolongés, un chiffre aligné sur les estimations internationales.

Toujours est il que les personnes que les personnes souffrant d’un COVID long souffrent souvent d’une Fatigue persistante (20.7 % des cas ), de troubles neurocognitifs ("brouillard cérébral"), de Dysfonctionnements autonomes (tachycardie, intolérance orthostatique) et de complications psychiatriques (anxiété, dépression),


Une méta-analyse récente portant sur 95 600 patients identifie des déficits objectifs dans : les fonctions exécutives (86 % des études) , l'attention soutenue (85 %) et la mémoire verbale (67 %)


Comment expliquer cela ?

Plusieurs hypothèses physiopathologiques sont envisagées à l’heure actuelle : une neuroinflammation persistante, une atteinte au niveau de l’ auto-immunité ou encore un hypométabolisme cérébral.


Est-ce que les neurosciences cliniques ont-elles permis d’identifier des marqueurs biologique ?

Différents marqueurs électrophysiologiques semblent être en cours d’identification :

Par L'EEG quantitatif (EEGq) un ralentissement des rythmes thêta (4-8 Hz) chez 30 % des patients , une altération de la connectivité fronto-pariétale corrélée aux troubles attentionnels ainsi qu’une signature électrocorticale distincte entre formes aiguës et prolongées

Ainsi Une étude longitudinale allemande sur 226 patients révèle que :

• 65 % présentent des anomalies EEGq à 4 mois post-infection

• 35 % conservent ces marqueurs à 12 mois, malgré l'amélioration clinique


En quoi ces résultats peuvent -il améliorer l’accompagnement des personnes présentant un Covid long ?

L’EEGq pourrait à terme servir comme un outil d’aide au diagnostique long mais aussi permettre d’établir des entrainements ciblés ainsi qu’un suivi des progrès mais aussi des rechutes dans les situations de COVID Long.


Ces découvertes ouvrent la voie à des intervention, entre autres, avec le neurofeeback. En effet, une revue systématique de 2024 incluant 1 200 patients montre, qu’après 20 séances de neurofeedback, voient leur fatigue se réduire de 40 % de la fatigue, une amélioration de 25 % aux tests de mémoire de travail et des effets persistants à 6 mois dans 65 % des cas.


Le neurofeedback constitue donc une piste très prometteuse dans un accompagnement des personnes atteintes de COVID long.


D’autres pistes peuvent être servir, la stimulation transcrânienne (modulation de l'excitabilité corticale), le biofeedback de variabilité cardiaque pour les tachycardies posturales et la Thermorégulation digitale dans les troubles vasomoteurs


En conclusion

Le COVID long constitue un défi sans précédent pour les systèmes de santé. Si les mécanismes précis restent à élucider, les avancées en neurosciences offrent des outils diagnostiques et thérapeutiques concrets. Le neurofeedback, combiné à une approche holistique, représente une piste prometteuse pour restaurer la qualité de vie des patients.

Cependant de nombreuses études doivent encore avoir lieu afin de préciser et d’identifier les mécanismes et les marqueurs servant à identifier un COVID long.

Citations:


 
 
 


Dans le tourbillon incessant de nos vies modernes, la gestion efficace du temps est devenue une compétence cruciale pour naviguer à travers les obligations personnelles et professionnelles. Cependant, un obstacle souvent sous-estimé se dresse sur le chemin de la productivité : les difficultés attentionnelles.


Les pièges de la distraction


Nous vivons à une époque où les distractions sont omniprésentes. Les notifications constantes de nos appareils, les médias sociaux et les exigences de multitâche nous tirent dans toutes les directions, fragmentant notre attention. Ces interruptions incessantes peuvent mener à une baisse de la concentration et à une procrastination accrue, entravant notre capacité à gérer efficacement notre temps.

Ces difficultés peuvent être transitoires, causée parfois par une fatigue accrue, un problème de santé physique (par exemple des carences vitaminique) ou constante (lorsque l'on se débat avec des difficultés d'apprentissage ou un trouble/déficit de l'attention).

En bref, la mobilisation des capacités attentionnelles touche tout le monde !


Stratégies et outils pour améliorer son attention

Pour contrer ces défis, il est essentiel d’adopter des stratégies qui renforcent notre attention. Voici quelques techniques qui peuvent aider :

  • La Technique Pomodoro : Cette méthode implique de travailler avec concentration pendant 25 minutes, puis de prendre une pause de 5 minutes. Ces intervalles courts favorisent une attention soutenue et préviennent l’épuisement (https://www.unine.ch/blog/home/methodes/pomodoro.html).

  • La planification stratégique : Définir des objectifs clairs pour chaque journée et prioriser les tâches peut aider à maintenir le focus sur ce qui est essentiel.

  • La Réduction des interruptions : Mettre les appareils en mode ‘Ne pas déranger’ pendant les périodes de travail intensif peut limiter les distractions.


Le neurofeedback : un outil pertinent ?

Le neurofeedback est une technique qui peut aider à améliorer les capacités attentionnelles et à optimiser la performance cognitive au quotidien. En aidant à focaliser l’attention et à réduire les distractions, le neurofeedback offre un moyen concret de renforcer notre contrôle sur nos capacités cognitives et de maximiser notre potentiel.


Conclusion

La gestion du temps et l’attention sont intimement liées. En reconnaissant les difficultés attentionnelles et en mettant en œuvre des stratégies pour les surmonter, nous pouvons non seulement améliorer notre productivité mais aussi notre bien-être général. Il est temps de reprendre le contrôle de notre attention pour maîtriser notre temps et enrichir notre vie quotidienne.


 
 
 
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